François d'Aubert est un homme
Politique français, né le
31 octobre 1943 à
Boulogne-Billancourt (
Hauts-de-Seine).
Magistrat à la Cour des comptes, plusieurs fois député, ancien ministre du budget et de la recherche, ancien maire de Laval (Mayenne) et actuel président de la Cité des sciences et de l'industrie.
Famille
Originaire de Mayenne, il est le fils de Michel d'Aubert et d'Anne de la Vaissière de Lavergne. Il est marié avec
Édith Henrion et ont trois enfants : Laëtitia (
1991), Nicolas (
1994), Raphaëlla (
1996)
Parcours
Ancien élève du lycée Ambroise Paré à
Laval (
1962) puis du lycée Louis-le-Grand à
Paris, il est licencié en
Droit, diplômé de l’HEC et de Sciences Po Paris. Il fait ensuite l'ENA (promotion Thomas More 1971, avec
Michel Bon,
Alain Richard,
Jean-Paul Huchon et
Jean-Claude Trichet).
Politique
Il est auditeur de deuxième classe (
1971) puis de première classe en
1972) à la Cour des comptes, rapporteur auprès du Comité consultatif des litiges du ministère de l’Éducation (
1973), du groupe II réglementation et télédistribution du Haut conseil de l’audiovisuel (HCA) (
1973), conseiller technique (à titre officieux) du secrétaire d’État chargé des travailleurs immigrés auprès du ministre du Travail,
Paul Dijoud (
1974-
1975), conseiller technique au cabinet du ministre de l'Équipement
Robert Galley (
1975-
1976), chargé de mission (à titre officieux) au cabinet du Premier ministre
Raymond Barre (
1977-
1978).
Il a été secrétaire d'État au Budget en 1995, secrétaire d'État à la Recherche entre 1995 et 1997 et Ministre délégué à la Recherche entre 2004 et 2005.
Il est maire de Laval entre 1995 et 2008. Il a été député de la Mayenne de 1978 à 2007. Il est élu député le 16 juin 2002 sous l'étiquette UMP (nouvellement créé), pour la XIIe législature (2002-2007), dans la 1re circonscription de la Mayenne, puis abandonne son mandat deux ans plus tard pour entrer au gouvernement, remplacé à l'Assemblée par son suppléant, le maire de Bonchamp-lès-Laval, Henri Houdouin.
Il est nommé en 2005, ambassadeur, haut représentant pour la réalisation en France du projet ITER, le réacteur expérimental international de fusion nucléaire.[#].
Il se représente pour un 8e mandat aux élections législatives de juin 2007 mais est battu au second tour, avec 49,4% des voix, par le socialiste Guillaume Garot.
Le 25 juillet 2007, il est nommé lors du conseil des ministres, président de la Cité des sciences et de l'industrie en remplacement de Jean-François Hebert.
Pour les élections municipales de 2008, il prend la tête d'une liste d'union regroupant des éléments du Mouvement démocrate (France) et de l'UMP, face à une liste divers-droite, 1 liste de gauche uni, et deux listes d'extrême-gauche. Le 9 mars 2008, il est battu au premier tour avec 43,03% des voix contre 50,24% à son principal adversaire, actuel député au socialiste et candidat de la gauche unie Guillaume Garot.
Travail législatif
Il a beaucoup travaillé sur les affaires de
Corruption et de
Blanchiment d'argent. Il fut notamment président de la commission d'enquête parlementaire anti-
Mafia en
1992, puis rapporteur de la commission d'enquête sur le
Crédit lyonnais en
1994. À l’Assemblée nationale il fut également rapporteur de la commission d'enquête parlementaire sur les conséquences sanitaires et sociales de la
Canicule de
2003. Sa participation à dix commissions d'enquête de
1990 à
2004 lui a valu d'être décrit comme « l’un des meilleurs investigateurs de l’Assemblée » par les journalistes Hélène Constanty et Vincent Nouzille dans leur ouvrage
Députés sous influence.
Il est l'auteur ou le signataire de nombreuses propositions de lois portant aussi bien sur l'instauration d'un service garanti pour les transports publics réguliers de voyageurs, que sur la création d'un délit de pollution ou sur la création d'une commission d'enquête sur les conséquences des 35 h pour l'économie et la société française.
Certaines associations militantes Pro-choix ciblent sur leurs sites internets ses votes défavorables à l'avortement comme la loi de décembre 1979, qui a rendu définitive les dispositions de la loi Veil sur l'interruption volontaire de grossesse, celle de 1983 sur le remboursement de l'IVG par la Sécurité sociale et les lois de bioéthiques de 1992 et 1994.
Sur ces sujets, François d'Aubert, de confession catholique, n'a jamais caché vouloir garder sa liberté de conscience. Pour preuve, après s'être abstenu en 2002 lors du scrutin relatif à l'ensemble du projet de loi relatif à la Bioéthique visant à légaliser l'exploitation scientifique des embryons humains , en tant que ministre délégué à la recherche il fait, en revanche, adopter la loi n°2004-800 du 6 août 2004 permettant à l'Agence de biomédecine d'engager « à titre exceptionnel » pour une période expérimentale des travaux sur les cellules souches embryonnaires humaines dépourvues de projet parental et devant -de part la loi- être détruites, si ces travaux "sont susceptibles de permettre des progrès thérapeutiques majeurs SPECU.htm.
Lors du débat sur le pacte civil de solidarité en 1997, il a défendu avec Pierre Lellouche et la large majorité des députés RPR et UDF des convictions fondées sur la famille traditionnelle estimant « qu'un enfant a besoin des deux piliers structurants que sont un père et une mère », s'opposant alors à tout contrat civil dont pourraient bénéficier les personnes homosexuelles, qu'il regarde comme le prélude à l'adoption par des homosexuel(le)s. Comme 15 032 autres maires de France, il a signé la pétition contre le PACS et comme 43 des 44 députés du groupe Démocratie libérale, il a voté contre la proposition de loi instituant ce dispositif .
Il s'est prononcé contre la loi de 1999 autorisant les infirmières des collèges et lycées à délivrer le Norlevo sans prescription médicale aux élèves mineures considérant celle-ci comme une « pilule abortive ». Comme 35 des 43 députés du groupe Démocratie libérale, il s'est prononcé contre la réforme de la loi Veil en décembre 2000 . Après s'être prononcé contre la proposition de loi relative au choix du 19 mars comme « Journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de Tunisie » , il fut l'un des signataires de la proposition de loi fixant au 5 décembre la journée nationale du souvenir des morts pour la France pendant la guerre d'Algérie et les combats de Tunisie et du Maroc .
Rapports
Valérie Pécresse, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, a commandé, en novembre 2007, à François d'Aubert un rapport sur "le partenariat entre les organismes de recherche (CNRS, INSERM, INRA,
CEA) et les universités". Ce rapport a été rendu le 16 avril 2008 .
Mandats
- 03/04/1978 - 22/05/1981 : député
- 02/07/1981 - 01/04/1986 : député
- 14/03/1983 - 19/03/1989 : membre du conseil municipal de Laval (Mayenne)
- 22/03/1985 - 27/06/1988 : vice-président du conseil général de la Mayenne
- 17/03/1986 - 22/03/1992 : membre du conseil régional de Pays de la Loire
- 02/04/1986 - 14/05/1988 : député
- 13/06/1988 - 01/04/1993 : député
- 20/03/1989 - 18/06/1995 : membre du conseil municipal de Laval
- 23/03/1992 - 15/04/1994 : vice-président du Conseil régional des Pays de la Loire
- 02/04/1993 - 18/06/1995 : député
- 01/04/1994 - 12/08/1997 : membre du conseil général de la Mayenne
- 18/05/1995 - 26/08/1995 : secrétaire d'État au Budget auprès du ministre de l'Économie et des Finances (gouvernement Alain Juppé (1))
- 19/06/1995 - 18/03/2001 : maire de Laval
- 26/08/1995 - 07/11/1995 : secrétaire d'État au Budget auprès du ministre de l'Économie, des Finances et du Plan (gouvernement Alain Juppé (1))
- 07/11/1995 - 02/06/1997 : secrétaire d'État à la Recherche auprès du ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, (gouvernement Alain Juppé (2))
- 01/06/1997 - 18/06/2002 : député
- 19/03/2001 - mars 2008 : maire de Laval
- 19/06/2002 - 30/04/2004 : député
- 01/05/2004 - 01/06/2005 : ministre délégué à la Recherche auprès du ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche (gouvernement Jean-Pierre Raffarin (3))
- depuis 2008 : membre du conseil municipal de Laval
Références
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Roland Houdiard | Sanction disciplinaire- 2 février 1984 Infraction : « Injures ou menace envers le président de la République française » (Article 73 du Règlement de l'Assemblée nationale) Peine : « Censure simple » (privation pendant un mois de l'indemnité parlementaire). Contexte : François d'Aubert, Alain Madelin et Jacques Toubon avaient mis en cause l'honneur du président Mitterrand, Grand-Maître de l'ordre de la Légion d'honneur (cf. Chronique constitutionnelle française (revue Pouvoirs), n°30, p. 159).
Ouvrages- L’Argent sale (Plon, 1993)
- Main basse sur l’Europe (Plon, 1995)
- Coup de torchon sur Bruxelles (Plon, 1999)
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